Le juge Ti à l'oeuvre

Cinq nuages de félicité : Cette enquête confronte le Magistrat Ti à un meurtre unique. Alors qu’il travaille avec des notables sur un projet de réglementation, on annonce le décès de l’épouse de l’un des hommes présents. L’enquête est menée tambour battants, et trouve sa solution dans la journée. On y retrouve la perspicacité légendaire du Juge Ti, la condamnation de deux personnes, ainsi que sa mansuétude, lorsqu’il prend une décision visant à protéger l’un des protagonistes, bien qu’il désapprouve ses critères moraux. C’est, là encore, une clef de l’esprit du Juge.

Une affaire de ruban rouge : C’est dans le milieu fermé d’une caserne que se déroule cette enquête -un unique point de départ, une anomalie dans le référencement de documents d’archives, renforcé par la condamnation à mort d’un colonel pour meurtre- amène le Juge Ti à se déplacer pour enquêter en dehors de sa juridiction. Grâce à l’aide involontaire des ses lieutenants, il va faire éclater la vérité et résoudre deux affaires imbriquées. Sa perspicacité dans la recherche d’indices parfois infimes va cette fois ci être mise en exergue, plutôt que ses capacités d’analyse de l’âme humaine...

Le passager de la pluie : Cette nouvelle débute autour du meurtre d’un prêteur sur gage, où tout semble accuser un jeune homme pauvre. Plutôt que de se contenter de ce suspect, le Juge va mener une enquête auprès d’une jeune muette, de son ami pêcheur, de l’associé de la victime, pour enfin arriver à la conclusion. Il est aidé par un militaire qui n’a pas oublié un service rendu à l’un de ses officiers (Un bienfait est toujours récompensé !) On comprend que les oiseaux ne sont pas tous en cage, et
qu’il ne faut pas se fier aux illusions. Le Magistrat Ti tire une grande fierté de sa fonction qui lui donne le pouvoir porter la parole de ceux qui ne l’ont pas.

Mon avis : Dans la même veine que Trafic d'Or sous les T'ang, puisque c'est le deuxième volet de la série. Cette fois le juge mène 3 courtes enquêtes. Dans les polars d'aujourd'hui, les héros sont loin d'être lisses et parfaits, ils vivent avec leurs démons. Le juge Ti en est encore au stade ou le justicier est forcément un homme sans histoire et très équilibré. Mais bon le bouquin n'est pas épais, il se lit vite, et c'est l'occasion de se balader dans une Chine qui n'existe plus. Saviez-vous que les chinois étaient polygames ... au VII° siècle ?