TaiShan

Aujourd'hui, direction TaiShan, une montagne très très sacrée du Taoisme. Située dans le Shandong, à 450 km au sud de Pékin, Taishan se trouve également à moins de 50 km de Qufu, la ville de Confucius.

Le point culminant de TaiShan s'elève à 1 545 mètres au dessus du niveau de la mer, et il n'y a pas moins de 6 000 marches à gravir pour arriver au sommet.

TaiShan est classée par l'Unesco depuis 1987. Le site est très important de par son histoire et sa signification culturelle. C'est l'une des cinq montagnes sacrées de Chine. Chacune de ces montagnes est associée à un point cardinal (en Chine il y a en a 5 puisqu'en plus du nord, du sud, de l'est et de l'ouest, il y a le centre). TaiShan est associée à l'Est, et donc à l'aurore, à la naissance et au renouveau et c'est la plus vénérée des cinq montagnes sacrées. Les pélerins y viennent en nombre. Et dans un pays de plus d'un milliard d'habitants, vous imaginez un peu ce que ça peut donner ...

Bon personnellement, le pélerinage et le Taoisme ... ça ne me fait pas beaucoup d'effet. L'aspect sportif avec l'ascension de plus de 6 000 marches, ça me touche davantage, mais mes genoux de mémé restent complètement réfractaires à ce genre de défi. Du coup ce sont les célèbres couchers et levers de soleil au sommet de la montagne qui m'ont attirée à TaiShan. Certains pélerins font l'ascension de nuit, afin d'être au sommet pour admirer le lever du soleil, mais pas nous.

Nous nous avons quitté Pékin en train rapide le samedi matin, pour arriver à la gare de Taishan un peu après 9h. De là nous devions prendre un bus menant au pied de la montagne, sauf qu'entre la parution de mon Lonely Planet et maintenant, une nouvelle gare a ouvert, et évidemment le bus indiqué dans le guide partait de l'ancienne gare. Il a fallu questionner quelques autochtones pour identifier le bon bus. Arrivés au pied de la montagne, nous avons pris nos billets pour entrer sur le site, puis un bus nous a mené à ce que nous pensions être le départ du sentier. En fait le chemin commençait un peu plus bas ... Une partie du groupe a choisi de terminer l'ascension à pieds, et l'autre partie (la mienne) a préféré prendre le téléphérique. Au sommet de la montagne, il faut encore crapahuter pas mal pour aller d'un point à l'autre. Et c'est comme si une mini-ville s'était installée, il y a des constructions un peu partout, des restaurants, des magasins, des temples, et même un observatoire. Il y a aussi, normalement, 2 ou 3 hotels. On galère un peu pour les localiser, la plupart d'entre eux sont interdits aux étrangers. Là ou l'on veut bien de nous, on tente de négocier un peu les prix qui sont légèrement abusifs. Au soleil et à l'abri du vent, il fait bon. Partout ailleurs, il fait super froid. A 1 500 mètres d'altitude début avril, franchement ça caille encore. Il reste même de la neige sur certains arbres. Nous terminons la journée en admirant le coucher de soleil. Les couchers de soleil grecs restent de loin les plus beaux, celui de TaiShan ne rentrera pas dans les annales. Mais bon voir un vrai beau coucher de soleil en Chine, ça a l'air d'être assez impossible. Le lendemain matin, nous nous levons très très tôt. Il fait toujours aussi froid et l'hôtel nous prete de gros et longs manteaux, couleur vert militaire. Nous les enfilons par dessus nos blousons habituels. Et nous partons admirer le lever du soleil. Les chinois sont déjà là, et ils sont nombreux. Sur le chemin nous découvrons que certains ont campé sur place en attendant le lever du soleil. Puis nous retournons dormir un peu avant de quitter l'hôtel et de nous préparer à redescendre. Le groupe de sportifs descend les 6 000 marches à pieds, le groupe des handicapés (le mien) descend la première partie en téléphérique, et les dernières 3 000 marches à pieds. On y croise les pélerins qui montent vers le sommet. Des jeunes, des vieux, des nénettes en talons aiguilles et en collants. Bus, train, métro ... il est temps de rentrer à Pékin et de reprendre le rythme métro boulot dodo.

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